Il existe deux grandes classifications de nos caractères d’imprimerie : la première de Francis Thibaudeau, typographe français, en 1921, qui, travaillant pour les fonderies Renault et Marcou et Peignot et Cie, fut amené à réaliser un classement rationnel des caractères fondus par ces dernières.
Il les classa selon 4 familles : les « Elzevirs » aux empattements triangulaires, les « Didots » aux empattements fins et droits, les « Egyptiennes » et les « Antiques », en se basant principalement sur la forme des empattements de la lettre.
Puis Maximilien Vox, partant de ce catalogue admis par toute la profession, élabora en 1952 une seconde classification, où il divisa les « Elzevirs » en 3 familles : les Humanes, les Garaldes, et les Réales, les « Didots » inspirant les Didones (Bodoni et Didot), les Mécanes (Egyptiennes), et les Linéales (lettres baton), auxquelles il ajouta les Scriptes, les Incises et les Manuaires.
Classification que l’ATypI (Association Typographique Internationale) a adoptée et complétée depuis par deux autres familles, les Fractures, et les Non latines pour les caractères comme l’hébreu, l’arabe, le cyrilic…